Quelles sont les différentes formes d’escaliers ?

Si vous souhaitez installer un escalier, il est nécessaire de se concentrer sur plusieurs critères.
D’abord, la forme : escalier droit, quart tournant, double quart tournant, hélicoïdale, l’escalier à pas japonais ou l’échelle de meunier, lequel choisir ? Réfléchissez avant toute chose au confort dont vous avez besoin. Cela varie selon les personnes qui composent le foyer.

Par exemple, il faut être d’autant plus attentif si vous avez des enfants. L’espace entre les marches doit être suffisamment ergonomique pour faciliter le déplacement et les matériaux souples. Dans ce cas, l’échelle de meunier ou l’escalier à pas japonais ne seront pas compatibles.

Ensuite, posez-vous la question de l’emplacement. C’est l’aménagement de l’étage qui le déterminera, car l’arrivée de l’escalier se veut cohérente avec la distribution des pièces. Ainsi, le calcul se fait d’abord par le haut. Si vous pensez connaître l’emplacement idéal, veillez à calculer la surface au sol pour vous assurer qu’il détient les bonnes dimensions. À noter que les largeurs réglementaires sont de 70 cm au minimum pour un escalier d’une maison individuelle et de 80 cm au minimum pour un logement individuel mis en location.

Enfin, suivez les conseils de cette infographie. Elles vous donneront toutes les clefs pour aménager vos escaliers.

Comment choisir la forme d’un escalier ?

C’est généralement l’espace disponible et les contraintes techniques d’ouverture d’une trémie dans la pièce qui conditionnent la forme de l’escalier. Si l’on a le recul suffisant et qu’il est possible de percer une longue trémie, on privilégie un escalier droit. À l’inverse, si votre trémie est courte, un escalier un quart tournant sera plus adapté, tandis que l’escalier de deux-quarts tournant s’installera plutôt sur une surface carrée. Quant à l’escalier hélicoïdal, il peut s’implanter dans de petites trémies.

Quels sont les trois différents types d’escaliers ?

Il existe trois types d’escalier différents : l’escalier droit, l’escalier à quart tournant et l’escalier hélicoïdal ou en colimaçon.

L’escalier droit

L’escalier droit est le plus économique. Sa conception est simple : comme son nom l’indique, il est droit et comporte une seule volée de marches. Celles-ci sont régulières, de forme rectangulaire et vont toutes dans le même sens, ce qui le rend pratique à l’utilisation. Cependant, pour être confortable à monter, l’escalier droit demande un grand espace de recul afin de ne pas être trop raide.

L’escalier droit est idéal pour les espaces à fort trafic. Il nécessite plus de place au sol qu’un autre escalier, mais sa forme permet d’utiliser l’espace situé en dessous et de l’associer à la décoration intérieure. Ainsi, l’aménagement sous l’escalier permet de faire un bel espace de rangement, y placer un petit bureau, un meuble TV, une bibliothèque ou même y installer des toilettes. 

L’escalier à quart tournant

Les escaliers tournants comportent 1, 2 voire 3 angles : on parle alors de quart tournant, deux-quarts-tournant ou de trois-quarts tournant. Ils associent gain de place (leur emprise au sol est moins importante que celle d’un escalier droit) et praticité en permettant, tout comme le fait un escalier droit, de présenter la première volée de marches face à un passage.

Les escaliers à quart tournant ou demi tournants sont parfaits à positionner dans un angle entre deux murs. Ils peuvent comporter un ou des paliers intermédiaires. Avec des marches balancées, ils sont généralement plus confortables à la montée.

L’escalier hélicoïdal ou en colimaçon : en forme de spirale

Contrairement à un escalier droit ou à quart tournant, l’escalier hélicoïdal, couramment appelé escalier en colimaçon, est plus facile à positionner dans une maison, car il ne s’appuie pas sur un mur. Toutes les marches sont organisées autour d’un axe central, ce qui fait faire des cercles à la personne qui le gravit. C’est un escalier gain de place, que l’on peut installer dans un petit espace, son emprise au sol et dans l’espace étant faible. Autre avantage : il laisse passer la lumière du fait qu’il ne possède pas de contremarches. En revanche, il est beaucoup moins confortable à monter ou à descendre qu’un escalier droit ou à quart tournant, en particulier pour les personnes âgées. Et il est difficile d’y faire passer un grand matelas ou des meubles encombrants. Pour un escalier principal, il vaut mieux un modèle droit ou à quart tournant, qui offre un grand confort par rapport à un modèle hélicoïdal.

Qu’est-ce qu’un escalier balancé ?

Pour rappel, un escalier balancé ne comporte pas de palier intermédiaire. Il associe des marches droites et des marches trapézoïdales (environ 8) dans les tournants. Le changement de direction est assuré par les marches balancées, ce qui apporte un confort indéniable et une véritable ergonomie. 

Quelle est la forme d’escalier qui prend le moins de place ?

Les escaliers hélicoïdaux ou en colimaçon sont ceux qui prennent le moins de place. On les installe souvent dans une petite pièce, ou bien lorsqu’il n’est pas possible d’installer un escalier droit ou à quart tournant. En effet, les modèles hélicoïdaux sont simples à installer, car ils sont autoporteurs. Il n’y a donc pas besoin d’avoir un mur d’appui pour l’installer. 

Autre solution lorsqu’on dispose de peu de place : l’escalier à pas japonais. Les marches décalées obligent l’utilisateur à démarrer du bon pied. Cela permet de créer un escalier plus raide (avec une faible emprise au sol et qui prend peu de volume de la pièce) tout en conservant une certaine profondeur de marche. Cependant, il est moins confortable à utiliser et demande une certaine concentration.

Quelles sont les normes et les distances à respecter ?

Les escaliers qui comptent plus de 5 marches doivent faire minimum 90 cm de haut, et 100 cm sur un palier.
Les dimensions des rampes, garde-corps et mains courantes répondent à des normes précises. La zone dite « de sécurité » (les 45 cm du bas) ne doit pas pouvoir servir d’échelle aux enfants. L’écartement entre les balustres verticaux et les tubes doit être de 11 cm.

En dehors de cette zone de sécurité, les espacements entre les éléments de l’habillage ne doivent pas dépasser 18 cm. Quant à la distance entre les poteaux, elle ne doit pas excéder 1 m. Enfin, la main courante doit être située à une hauteur minimale de 90 cm.

Le vocabulaire de la structure de l’escalier à connaître

Emmarchement : Distance comprise entre les deux limons, c’est-à-dire la largeur de l’escalier.
Limon : Pièce de bois ou de métal qui reçoit les marches. Il se situe sur les côtés extérieurs ou en dessous de l’escalier.
Contremarche : Partie verticale reliant deux marches.
Nez de marche : Partie saillante d’une marche de l’escalier
Trémie : Ouverture dans un plafond permettant le passage de l’escalier
Giron : Profondeur de la marche, mesurée au niveau de la ligne de foulée.
Encombrement de l’escalier : Place que prend l’escalier au sol (longueur X largeur).
Palier : Plateforme utilisée lors d’un changement de volées. Un palier peut être placé au début, au milieu ou à l’arrivée de l’escalier pour créer un virage sans utiliser de marches balancées.
Quartier tournant : C’est la portion d’escalier qui entraîne un changement de direction de la ligne de foulée. Ses marches, plus étroites d’un côté que de l’autre, sont dites « dansantes » ou « balancée ».
Volée : Suite ininterrompue de marches, sans virage ni tournant. Un escalier droit comporte une seule volée, tandis qu’un escalier quart tournant comporte deux volées.
Passage de tête ou échappée de tête : Distance entre la marche située dans la trémie et le rebord de la trémie. Elle doit toujours être supérieure à 1.90m. Si l’échappée est trop petite, on risque de se cogner la tête dans la trémie en descendant ou en montant l’escalier.