Partant du constat que 30 à 40 % des calories s’échappent par le toit d’une maison mal isolée, c’est là qu’il convient d’agir en premier en créant un volume à vivre parfaitement isolé entre la toiture et le reste de l’habitat. Une option doublement gagnante avec des économies d’énergie à long terme et un gain de surface habitable à la clé.
Pour tenir l’objectif de basse consommation d’énergie d’un projet, la RT 2012 impose de mettre en œuvre des agencements et des produits ayant une résistance thermique la plus élevée possible. Cette capacité à freiner la transmission de la chaleur (ou du froid) est exprimée par l’indice R qui est obligatoirement indiqué sur les emballages des produits isolants vendus dans le commerce. Ce R grandit avec l’épaisseur du matériau et les R de chaque produit s’additionnent pour déterminer un R global qui doit atteindre au moins 8 en ce qui concerne des combles aménagés.
Pas seulement. La clé de la réussite passe aussi par des exigences de mise en œuvre, non seulement en traitant les ponts thermiques mais aussi en assurant l’étanchéité à l’air de la toiture. L’utilisation d’une membrane spécifique (un film à base de polyéthylène, polyamide ou polypropylène), côté intérieur sous le parement de finition et de manière continue est indispensable. Un traitement à compléter en faisant systématiquement la chasse aux micro-infiltrations d’air parasites le long des pannes, des gaines techniques et surtout autour des fenêtres.
Il est de première importance. Et sur ce plan, par leur conception et la facilité de leur mise en œuvre, les fenêtres de toit ont une longueur d’avance : elles reçoivent 23 % d’apports solaires (gratuit !) de plus que les fenêtres verticales. Tout le travail des ingénieurs étant de mettre à profit cet avantage et d’obtenir le meilleur équilibre entre l’exploitation des apports en hiver d’une part, et leur maîtrise en été, pour éviter la surchauffe. Sans parler du confort que les automatismes offrent en terme de ventilation lorsqu’ils sont intégrés aux fenêtres de toit les plus sophistiquées.
Elles sont partout : dans l’étanchéité garantie, dans la maîtrise des apports solaires par des doubles vitrages à contrôle solaire qui permettent des économies de chauffage en hiver et de climatisation l’été, et enfin dans un éclairage naturel plus important, permettant de retarder le recours à l’éclairage artificiel…
Par Georges-François Rey