Rappel des caractéristiques des isolants thermiques
Avant de découvrir notre sélection de nouveaux matériaux, rappelons quelques principes de base. L’isolation thermique est conçue pour réduire les transferts de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur des bâtiments. Une bonne isolation est souvent synonyme de bonne performance énergétique.
Voici les caractéristiques à observer pour choisir le meilleur isolant pour vos combles :
- La conductivité thermique (λ) : plus elle est faible, plus le matériau est isolant.
- La résistance thermique (R) : elle mesure la capacité du matériau à résister au passage de la chaleur. Plus elle est élevée, meilleures sont les performances du produit.
- L’inertie thermique : c’est la capacité à décaler un transfert de chaleur dans le temps. Une caractéristique très recherchée pour améliorer le confort d’été.
Les panneaux d’isolation sous vide
Les panneaux d’isolation sous vide (PIV) sont composés d’un noyau isolant à base d’acide silicique entouré de vide et d’un film protecteur en aluminium.
Le vide étant l’un des meilleurs isolants, ces panneaux sont près de 5 fois plus performants que la laine de roche. Leurs capacités permettent d’utiliser des épaisseurs d’isolation très faibles, et de gagner 5 à 10 % d’espace supplémentaire à l’intérieur.
Si ses performances ne sont pas à démontrer, le prix des panneaux d’isolation sous vide reste un gros frein à sa démocratisation. Comptez tout de même entre 45 et 80 euros du mètre carré.
Autre ombre au tableau : contrairement aux isolants biosourcés, leur procédé de fabrication reste encore très polluant à ce jour. C’est donc une innovation qui présente plusieurs points d’amélioration avant de pouvoir investir vos combles.
À savoir : les PIV sont extrêmement fragiles. Ils ne peuvent pas être redécoupés ou percés, au risque de perdre toutes leurs performances isolantes. Il faut donc commander les panneaux sur mesure, et contacter un professionnel expérimenté pour la pose.
L’aérogel de silice
L’aérogel de silice est l’un des matériaux solides les plus légers qui existent. Composé principalement d’air et de 2 à 5 % de silice, il est capable de stopper la plupart des transferts de chaleur.
La conductivité thermique de l’aérogel de silice est d’environ 0.015 W/mK. C’est 2 à 3 fois moins que les isolants traditionnels. Il permet donc de gagner de la place grâce à une faible épaisseur de produit.
L’air emprisonné dans la silice en fait un isolant aux qualités polyvalentes : grande résistance au feu, bonne étanchéité à l’air (malgré son aspect poreux) et barrière phonique efficace.
Avec de telles propriétés, l’aérogel de silice semble être la solution idéale pour isoler votre logement ! Mais il faudra attendre encore un peu avant une distribution à grande échelle. Son prix élevé limite pour le moment sa démocratisation et sa fabrication reste très énergivore. Une innovation prometteuse à surveiller de près !
L’isolant réflecteur alvéolaire
L’isolant réflecteur alvéolaire est en forme de nid d’abeille. Il contient plusieurs couches de films métallisés qui réfléchissent la chaleur, entourés de bulles d’air. Comme les matériaux précédents, il tire avantage des qualités d’isolation naturelles de l’air pour renforcer ses performances.
L’isolant réflecteur alvéolaire s’utilise aussi bien pour les murs et cloisons que pour les combles. Il permet un bon confort thermique, aussi bien en été qu’en hiver.
C’est une innovation déjà disponible dans certaines enseignes de bricolage ou auprès des fabricants spécialisés.
Seuls inconvénients : son coût est un peu plus élevé que les isolants traditionnels et il demande une mise en œuvre soignée pour conserver toutes ses performances.
L’isolant à changement de phase
Avec ses airs de matériau du futur, l’isolant à changement de phase passe de l’état solide à liquide, et inversement, quand la température varie. Pendant son changement d’état, le matériau absorbe ou libère de la chaleur, ce qui a pour effet de réguler la température à l’intérieur.
Cette technologie joue sur l’inertie thermique du matériau (stockage/restitution), plus que sur ses capacités isolantes. Elle est parfaite pour améliorer le confort thermique des zones exposées à de fortes variations de température, comme les combles.
Les isolants à changement de phase sont capables de réduire l’intensité des pics de température intérieure de 3 à 7 °C (en fonction des fabricants). Une régulation qui réduit par la même occasion les besoins en chauffage et en climatisation du bâtiment, et donc, ses consommations !
Sans surprise, et comme pour la plupart des matériaux en cours de développement, son coût est encore bien plus élevé que celui des isolants traditionnels.
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