Saviez-vous que la pente de votre toit est l’une des premières choses à vérifier pour savoir si vos combles sont aménageables ? L’inclinaison du toit détermine la hauteur sous plafond disponible, la surface exploitable au sol et influence même le choix de vos fenêtres de toit.
Comment calculer soi-même la pente de sa toiture ? Comment savoir si elle est suffisante pour votre projet ? Et surtout, que faire si elle ne l’est pas ? Rassurez-vous, mesurer la pente du toit est plus simple qu’il n’y paraît. Suivez nos conseils et aménagez enfin vos combles !
Quel rapport y a-t-il entre la pente du toit et l’aménagement de ses combles ? Eh bien, plus l’inclinaison est faible, plus votre volume peut se révéler contraignant à exploiter.
Pour faire simple, dans vos combles, votre toiture forme souvent un triangle. Quand la pente du toit est faible, le sommet de ce triangle est bas, et la hauteur sous plafond disponible permet difficilement de se tenir debout.
Voici quelques repères pour vous situer :
⚠️ Rappel utile
La configuration de la toiture n’est pas le seul critère de faisabilité à vérifier avant d’entamer des travaux d’aménagement. Pour un diagnostic complet, contactez un professionnel pour valider la solidité du plancher ou l’état de la charpente.
La pente de toit impacte plusieurs aspects de votre projet. Lorsqu’elle est insuffisante, elle peut vous amener à :
Connaître à l’avance tous ces travaux d’adaptation vous aide à estimer un budget réaliste avant de vous lancer.
La pente d’une toiture s’exprime soit en pourcentage, soit en degré (on parle alors plutôt d’inclinaison). Ces deux unités n’apportent pas la même information et sont souvent confondues. Explications :
La pente en pourcentage (%) représente le rapport entre deux distances : la hauteur maximale et la projection horizontale d’une face de toit. Autrement dit : lorsque « j’avance » d’un mètre horizontalement, de combien « monte » le toit ?
La pente en degré (°) désigne quant à elle l’angle formé entre le toit et une ligne horizontale.
Suggestion image : Divers angles aigus dans les coins : image vectorielle de stock (libre de droits) 2484766439 | Shutterstock
💡 Exemple concret
Une pente de 45° ne correspond pas à 45 %, mais à 100 % ! Confondre ces informations peut vous induire en erreur au moment d’étudier la faisabilité de votre projet ou de choisir vos matériaux.
Pour quelle raison faire la distinction ? Tout simplement parce que certaines normes et documentations expriment habituellement la pente en pourcentage (%), tandis que d’autres préfèrent des valeurs en degré. Il est alors important de comprendre les données et surtout, de pouvoir croiser les informations.
Par exemple, les DTU (documents techniques unifiés) et fiches techniques relatifs à la construction utilisent le pourcentage. La toiture d’un bâtiment doit respecter une certaine pente (%) en fonction du climat de la région (exposition au vent ou à la neige) et de la réglementation d’urbanisme locale.
Les fiches techniques de fenêtres de toit ou de matériaux de couverture précisent quant à elles les inclinaisons en degré. Certains matériaux comme les bacs acier ou les tuiles ont besoin d’une pente minimale (°) pour garantir une bonne étanchéité et évacuer correctement l’eau de pluie.
Vous savez que votre toit possède une pente de 30 %, mais les documentations des fenêtres de toit expriment cette même information en degré ? Pour choisir sans risque des menuiseries compatibles avec votre charpente, vous devrez convertir votre pente en degré.
Plutôt que de vous perdre dans des formules de calcul complexes (et de douter de votre résultat), référez-vous au tableau ci-dessous pour obtenir rapidement les valeurs les plus courantes.
| Pente en % | Pente en ° |
| 10% | 5,7° |
| 20% | 11,3° |
| 30% | 16,7° |
| 45% | 24,2° |
| 100% | 45° |
💡 Astuce
Vos valeurs n’apparaissent pas dans ce tableau ? Vous pouvez utiliser des simulateurs en ligne ou une application de conversion pour réaliser facilement vos propres calculs.
La pente d’un toit est calculée en divisant la hauteur du faîtage (le point le plus haut du « triangle ») par la projection horizontale d’un pan toit. Vous pouvez la calculer de la manière suivante :
Cette approche demande peu d’outils et vous donne une estimation assez fiable de votre pente. Vous aurez simplement besoin d’un mètre ruban (ou d’un télémètre laser, plus pratique) et d’une calculatrice. Voici les étapes à suivre :
⚠️ Attention aux erreurs fréquentes :
- Exprimez toujours vos différentes mesures dans la même unité.
- Ne confondez pas la longueur inclinée et la projection horizontale.
- Ne cherchez pas à être trop précis pendant la prise de cotes. Une erreur de quelques centimètres n’aura que peu d’impact sur la faisabilité de votre projet.
Vous n’êtes pas à l’aise avec les formules de calcul ? Il existe des calculateurs en ligne ou des applications mobiles très utiles. Voici quelques exemples :
Plus intuitives, toutes ces solutions vous apportent un résultat en quelques secondes (à condition d’entrer les bonnes longueurs !).
Une pente insuffisante ne signifie pas forcément projet impossible. Heureusement, il existe toujours des solutions pour s’adapter. Voici les trois principales options à envisager chez vous si votre pente de toit est limitée.
Elle consiste à augmenter la hauteur du faîtage en rehaussant les murs porteurs pour augmenter le volume intérieur. Il faut donc déposer la toiture existante, rehausser les murs périphériques et le pignon, puis installer une nouvelle charpente avec son nouveau revêtement de couverture.
C’est la solution la plus onéreuse, mais c’est aussi l’occasion de repartir d’une page blanche : optimiser dès le départ l’isolation thermique ou intégrer des fenêtres de toit XXL.
Si la surélévation n’est pas envisageable ou trop coûteuse, il est parfois possible de modifier l’inclinaison de la toiture. Ici, une nouvelle charpente aux dimensions plus confortables, vient se substituer à l’ancienne.
Cette option permet de gagner en hauteur, sans impacter les murs porteurs. Comme pour la surélévation de toit, l’étanchéité, la couverture et l’isolation doivent être entièrement remplacées.
Les travaux de rénovation de la toiture vous semblent trop lourds ? Imaginez des adaptations astucieuses pour votre intérieur !
Pensez par exemple aux aménagements intelligents comme du mobilier bas ou des rangements adaptés aux rampants. Dans les zones où vous ne tenez pas debout, optimisez au maximum chaque mètre carré disponible.
L’utilisation de la future pièce devra être cohérente avec votre hauteur disponible. Évitez par exemple la salle de bains avec douche à l’italienne, difficilement fonctionnelle. Préférez-lui un coin lecture cosy avec des assises au sol (poufs, tapis, etc.) un espace de couchage atypique ou une zone dédiée aux enfants.
💡 Bon à savoir
La toiture de votre maison est faiblement inclinée ? VELUX propose des modèles de fenêtres de toit adaptées aux pentes comprises entre 15° et 90°. Spécifiquement conçus pour optimiser l’apport de lumière et assurer une parfaite étanchéité, ils s’agrémentent aussi d’équipements qui améliorent votre confort.
Pensez par exemple à l’ouverture motorisée avec capteurs de pluie ou au vitrage antibruit pour les fenêtres sur pente modérée.
Besoin de conseils personnalisés ? Contactez un expert VELUX pour vous accompagner dans votre conception. Région, orientation du rampant, aspect esthétique, luminosité : tous ces éléments sont pris en compte pour vous proposer les meilleures solutions pour vos combles !