Quel que soit le matériau utilisé pour l’isolation de combles perdus, il faut estimer, en moyenne, une durée de vie de 15 à 20 ans environ. Plusieurs facteurs peuvent impacter sa durée d’efficacité : sa résistance dans le temps, l’humidité et les rongeurs. Si vous constatez que vous avez perdu en confort ou que vos factures d’énergie sont anormalement élevées, peut-être que l’isolation de vos combles perdus est à revoir. Si celle-ci avait été entièrement refaite il y a une quinzaine d’années, souffler un nouvel isolant par-dessus l’ancien peut suffire, à condition que ce dernier n’ait pas subi de dégâts extérieurs. Sinon, il faut refaire toute l’isolation. Et si le comble est équipé d’une ancienne fenêtre de toit, profitez en pour la changer pour un nouveau modèle tel qu’une fenêtre de toit VELUX nouvelle génération, bien plus isolant thermiquement.
Plusieurs signaux peuvent vous alerter sur l’état général de votre isolation.
Il existe des dispositifs à distance comme la caméra thermique, mais son utilisation est délicate. Mieux vaut faire appel à un bureau d’études thermiques qui sera plus qualifié pour mener cette opération à bien.
Dans le cas des combles perdus, on isole au niveau du sol.
Un isolant en vrac est adapté dans les combles difficiles d’accès. Il est projeté avec une machine et se niche dans tous les coins, ce qui assure une bonne continuité de l’isolation, réduisant les ponts thermiques. Cette technique est rapide à mettre en œuvre et peu coûteuse.
L’isolation en rouleaux se fait généralement en 2 couches. La première se pose entre les solives. La deuxième vient recouvrir ces solives pour assurer la continuité de l’isolation. Cette pose est moins prisée des professionnels, car elle est plus longue que la solution précédente.
À noter : il faut poser un pare-vapeur côté chauffé pour limiter les risques de condensation dans l’isolant.
Tous les isolants sont efficaces en hiver, mais tous ne se valent pas pour le confort d’été. Si l’isolant est appliqué par-dessus un plancher béton, le choix de l’isolant n’a que peu d’importance, car c’est l’inertie de la dalle qui apporte du confort l’été et qui permet d’avoir une température agréable. Pour un plancher bois, mieux vaut privilégier des isolants denses avec une forte capacité de chaleur, tels que la ouate de cellulose ou la laine de bois.
Tour d’horizon des différents isolants possibles et leurs propriétés :
Pour l’isolation des combles perdus, la réglementation requiert une résistance thermique (indiquée par la lettre R) d’au moins 7 m2.K/W (cela équivaut à un isolant de 30 cm d’épaisseur) pour pouvoir prétendre à des aides financières. Il faut bien vérifier cet élément sur le devis.
Toutefois, mieux vaut privilégier une résistance thermique supérieure (jusqu’à 10 m2.K/W), soit environ 40 cm d’isolant. Le surcoût sera faible, car la main-d’œuvre sera quasiment identique. Mais le surplus d’épaisseur améliorera le confort d’été en retardant l’arrivée du pic de chaleur dans la maison.
Isolant
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Conditionnement | Epaisseur minimum |
Laine de verre | Vrac | 32 cm |
Rouleau | 28 cm | |
Laine de Roche | Vrac | 31,5 cm |
Rouleau | 30 cm | |
Polyuréthane | Mousse | 17,5 cm |
Ouate de cellulose | Vrac | 35 cm |
Laine de bois | Vrac | 35 cm |
Avant d’isoler ses combles perdus, il convient, dans un premier temps, de les vider, puis de déposer l’ancien isolant. Cette étape est nécessaire pour vérifier l’état de l’existant (normes incendie, état du support) et pour installer une membrane d’étanchéité à l’air. Puis, on délimite la zone à isoler et l’on protège les entrées d’air. La trappe d’accès doit être coffrée sur tout son pourtour pour éviter que de l’isolant ne tombe dans le logement lors de l’accès aux combles. Enfin, il ne reste qu’à installer des repères (réglettes, marques à la bombe ou niveau laser) pour indiquer l’épaisseur à souffler.
S’il y a des boîtiers électriques dans les combles, ils doivent être sortis de l’isolation et fixés sur la charpente. S’ils restent dans l’isolation, il faut les rendre étanches. Une signalétique accrochée à la charpente doit indiquer leur présence. Les spots électriques, quant à eux, constituent une source importante de chaleur et requièrent des capots de protection spécifiques pour éviter qu’ils ne se retrouvent en contact avec l’isolant.
Il faut compter environ 35 € du m² pour isoler ses combles perdus. Ce montant dépend, bien sûr, de la surface à isoler, de l’épaisseur mise en œuvre, du choix de l’isolant, et même de la région (les tarifs des artisans sont souvent plus élevés à Paris ainsi que dans certaines villes). Pour obtenir le prix le plus juste, il est conseillé de mettre au moins trois entreprises en concurrence et d’étudier les possibilités d’aides financières. En 2023, il s’agit des primes CEE (8 à 12 €/m²), de la TVA à 5,5 % si la pose est effectuée par un professionnel RGE, et de l’Eco PTZ. Attention aux fausses promesses : aujourd’hui, il n’est plus possible de proposer une isolation à 1 €.