Quel est le meilleur isolant thermique de faible épaisseur pour les combles ? 

Laine minérale, polystyrène ou isolant naturel, il existe différents types d’isolants pour rénover les combles, selon son budget et sa sensibilité écologique. Alors, lequel choisir ? 

 L’isolation des combles est essentielle pour obtenir un bon confort thermique dans les combles mais aussi dans le reste de la maison, et pour réaliser des économies d’énergie. En effet, sans isolation, 30 % de la chaleur s’envole par le toit. Il est donc essentiel de limiter ces déperditions de chaleur et donc la consommation de chauffage et le montant de la facture énergétique. Pour réaliser une isolation de combles performante, il existe de nombreux matériaux, dont le choix est délicat car les produits isolants sont légion. Mieux vaut donc connaître les caractéristiques de chacun d’eux avant de faire son choix. 

Quels sont les matériaux pour isoler un mur intérieur ? 

Pour isoler ses murs, différentes typologies de matériaux sont disponibles sur le marché. Focus. 

Les isolants en laine minérale : une isolation thermique optimale 

La laine de verre, issue de la silice, offre une bonne isolation thermique. C’est l’isolant le plus utilisé dans le monde aujourd’hui. En France, 75 % des combles sont isolés avec de la laine de verre. Du fait de sa composition minérale, elle est incombustible. Elle isole aussi bien les toitures que les cloisons ou les sols. Elle est très performante pour l’isolation thermique et phonique. Elle est facile à poser et offre un bon rapport qualité/prix. 

La laine de roche, quant à elle, est faite à base de basalte (une roche volcanique). C’est pourquoi elle est totalement incombustible. Elle est plus résistante à l’humidité que la laine de verre. Elle offre une bonne isolation thermique et phonique. Grâce à ses diverses formes (en rouleaux, panneaux, flocons…), elle s’adapte à de nombreuses configurations. Mais sa fabrication requiert beaucoup d’énergie. 

La laine de roche et la laine de verre sont à choisir si l’on recherche un isolant bon marché et performant sans être dans une approche écologique. 

Les isolants en polystyrène, un type d’isolation efficace 

On les appelle aussi isolants en plastique alvéolaire. Présentés sous forme de plaques, ils intègrent 98 % d’air, ce qui en fait d’eux des isolants efficaces, économiques et compacts. Le polystyrène expansé (PSE) est le plus connu mais le polystyrène extrudé (XPS) est de meilleure qualité grâce à un traitement particulier. De plus, il dispose de rainures pour faciliter l’installation. Il offre une forte résistance mécanique aux charges et possède une peau de surface étanche. La faible conductivité thermique du polystyrène en fait un isolant efficace d’un point de vue thermique, mais pas du tout du point de vue phonique. Produit à partir de pétrole, sa fabrication n’est pas écologique, d’autant qu’elle requiert beaucoup d’énergie, mais il est inerte une fois fabriqué. Il est totalement imperméable. De plus, Il n’est pas résistant au feu (il doit donc être associé à un autre matériau) … ni aux rongeurs. 

Le polystyrène convient pour isoler des surfaces bien régulières et si l’on cherche un isolant résistant à l’humidité. Il a aussi l’avantage d’être un isolant thermique de faible épaisseur et d’une longue durée de vie.  

Les isolants en polyuréthane : une faible épaisseur sur les murs intérieurs et extérieurs 

Commercialisé sous forme de plaques compactes, étanches et résistantes, le polyuréthane (PUR) est un isolant synthétique qui contient un gaz à faible conductivité thermique, ce qui lui confère des capacités d’isolation thermiques particulièrement élevées. Le PUR présente une grande durabilité. Il résiste bien à l’humidité et ne se tasse pas. Mais sa fabrication n’est pas écologique et il dégage des substances toxiques quand il brûle. Il est possible de le recycler grâce à des traitements chimiques mais sa production nécessite une grosse consommation d’énergie. Son prix est élevé. 

On choisit un isolant polyuréthane si l’on souhaite un produit aux fortes qualités d’isolation et de faible épaisseur. Il est à éviter, en revanche, si l’on recherche une solution écologique. 

Les panneaux isolants sous vide (PIV)  

Les panneaux isolants sous vide (PIV) ont été initialement conçus pour mieux isoler les réfrigérateurs sans leur faire perdre trop de volume utile. Ils sont constitués d’une poudre compressée à base de silice, qui forme une structure solide avec des pores minuscules. Celle-ci est emballée dans une membrane étanche multicouche dans laquelle on a créé un vide poussé. À épaisseur égale, un PIV est 4 à 6 fois plus isolant qu’un matériau classique. Il permet de gagner de l’épaisseur dans les murs et les planchers, et donc du volume habitable. Mais sa mise en œuvre est difficile : il est assez fragile et il ne faut surtout pas le couper ni le percer, sinon l’air ambiant s’insinue dans la plaque poreuse et réduit sa résistance exceptionnelle. Voilà pourquoi ces panneaux s’achètent sur commande, dans les dimensions exactes à poser. 

On trouve des PIV intégrés dans des éléments de construction préfabriqués (portes donnant sur l’extérieur, coffres de store roulant, isolation de plancher de rénovation, isolation de terrasse ou de toit plat, parois modulaires). Leur prix est évidemment élevé – dix à vingt fois celui de la laine de verre – et leur « énergie grise » (énergie qu’il faut investir pour les fabriquer) est importante. 

Les aérogels (granulats et nattes) 

Récemment arrivés sur le marché, les aérogels sont des matériaux extrêmement légers, composés jusqu’à 99 % d’air emprisonné dans de la silice poreuse. On les trouve sous forme de granulats à verser dans les cavités à isoler, par exemple dans les vides qui séparent des murs constitués de deux épaisseurs. Les granulats d’aérogel sont environ 2,5 fois plus isolants que les billes de polystyrène expansé. 

Les aérogels peuvent aussi être intégrés dans des nattes souples en fibre de polyester ou en fibre de verre. 2,5 fois plus isolantes que la meilleure laine de verre, ces nattes minces (1-4 cm) peuvent être découpées, collées et percées. Elles ont une grande résistance au feu et à la chaleur, sont peu perméables à l’eau mais perméables à la vapeur d’eau. Elles peuvent s’appliquer sur les façades pour l’isolation extérieure, notamment pour les bâtiments à valeur patrimoniale. 

Les aérogels sont assurément des matériaux isolants d’avenir pour la rénovation et la construction des bâtiments. Mais, comme ils sont encore très chers, on les utilise pour l’instant là où la place manque. Ils sont très efficaces aussi pour isoler des éléments très chauds ou très froids. 

Les isolants minces réfléchissants 

Inspirés des films brillants utilisés pour protéger les engins spatiaux, ce sont des sandwiches, vendus généralement en rouleau, constitués d’une ou de plusieurs couches d’aluminium (ou de films aluminisés) et de couches intermédiaires en mousse, feutre, polyéthylène à bulles ou autre. L’épaisseur totale va de quelques millimètres à un ou deux centimètres. Ces produits sont sensés renvoyer la chaleur dans le bâtiment durant l’hiver et vers l’extérieur durant l’été. Cependant, contrairement à ce qui se passe dans l’espace, la convection de l’air les empêche de bien fonctionner. Pour éviter les pertes de chaleur, il faut que leurs deux faces soient chacune en contact avec une lame d’air immobile de quelques centimètres et que ces deux lames d’air ne communiquent pas entre elles (il ne faut pas percer l’isolant). Il faut aussi éviter que la chaleur se perde par conduction, à cause de contacts entre la couche réfléchissante et d’autres éléments de construction… En pratique, une pose correcte est très difficile à réaliser. Et même si on y parvient, les performances – à épaisseur égale en comptant les lames d’air – ne sont pas beaucoup meilleures que celles d’un isolant traditionnel ; elles restent dans tous les cas très insuffisants pour remplir les exigences des normes d’isolation actuelles (SIA 380/1 édition 2009). 

En résumé, il faut considérer ces produits comme des « compléments d’isolation », et regarder avec scepticisme les publicités qui prétendent qu’un isolant multicouche d’à peine un centimètre d’épaisseur est aussi efficace qu’un isolant traditionnel dix à quinze fois plus épais. 

Les isolants naturels 

Les isolants naturels (ou biosourcés) sont issus de matériaux renouvelables et sont recyclables. Il s’agit d’isolants écologiques. Leur fabrication requiert moins d’énergie que les autres isolants. Qu’ils soient d’origine végétale ou animale, ils possèdent naturellement de l’air au sein de leurs fibres et offrent une bonne performance thermique. 

  • La laine de bois ou fibre de bois est traitée contre les insectes xylophages et ne se dégrade pas dans le temps. Elle isole très bien du chaud comme du froid, ainsi que du bruit. Mais les panneaux sont épais et assez lourds. C’est un isolant assez onéreux. 
     
  • Le liège, issu du chêne-liège, résiste au feu et à l’eau et est durable. Il offre une isolation phonique de qualité. 
     
  • La fibre de lin est très efficace thermiquement et phoniquement. Elle résiste aux insectes, au feu et aux moisissures, et elle agit comme régulateur d’humidité. 
     
  • La laine de chanvre est imputrescible et repousse naturellement insectes et rongeurs. Elle offre, de plus, de très bonnes performances acoustiques. 
     
  • La laine de mouton est légère et simple à installer. Elle est utilisée brute ou mélangée à des fibres synthétiques pour prendre une forme de rouleaux ou de panneaux. Elle n’est pas inflammable mais il faut la traiter pour résister aux mites et aux insectes. Elle n’est pas adaptée aux espaces humides. Ses qualités d’isolation peuvent varier d’un fournisseur à l’autre. 
     
  • Les isolants à base de plumes de canard sont mélangés à de la laine de mouton et des fibres synthétiques pour obtenir une meilleure densité. Grâce à un traitement particulier, les plumes de canard résistent parfaitement aux insectes, rongeurs et moisissures. Cet isolant régule l’humidité de l’atmosphère mais il est sensible au feu. 
     
  • Le textile recyclé se présente sous forme de rouleaux ou de panneaux. Il est fait de textiles recyclés mélangés à 15 % de fibres de polyester pour lier le tout. 
     
  • La ouate de cellulose est composée de déchets de papier. Selon les fabricants, des fibres de coton ou de polyester sont parfois ajoutées. On l’utilise par insufflation pour isoler les combles perdus. Si sa densité est suffisante, elle ne se tasse pas et conserve longtemps sa capacité d’isolation. Elle est traitée pour repousser insectes et rongeurs. Mais elle résiste assez mal à l’humidité.

Quel coefficient R pour une bonne isolation thermique ? 

La résistance thermique d’un isolant, caractérisée par le coefficient R, dépend de l’épaisseur et de la conductivité thermique (l) du matériau. Plus la résistance thermique R est élevée, meilleure est la performance thermique. Plus le l est petit, plus le matériau, à épaisseur égale, est isolant. En rénovation, il est conseillé de choisir des valeurs de R d’une performance supérieure ou égale à 6 m².kW/m² pour les rampants de toiture et les plafonds de combles, et supérieure ou égale à 7 pour les planchers de combles perdus. Ils répondent ainsi aux exigences de performance pour bénéficier d’aides financières. 

Qu’est-ce que le coefficient lambda de conductivité thermique ? 

Le lambda λ ou conductivité thermique d’un matériau, exprimé (en W/m.K), représente la capacité d’un matériau à conduire la chaleur. Le lambda est une caractéristique intrinsèque d’un isolant. Il sert à déterminer la résistance thermique (R) d’une épaisseur donnée. Plus la valeur λ d’un isolant est faible, plus il est performant. 

Comment isoler un mur avec peu d’épaisseur ? 

De la nature même de l’isolant dépend l’épaisseur d’isolation requise pour obtenir une bonne performance thermique. Certains isolants permettent d’utiliser une moindre épaisseur en cm.  

Qu’est-ce qu’un isolant mince ? 

Les isolants minces sont également appelés isolants multicouches ou produits minces réfléchissants (PMR). Ce sont des produits isolants composés de plusieurs couches d’isolants, chacune enveloppée de films aluminium. C’est pourquoi on parle aussi de feuilles thermiques réfléchissantes. Ces feuilles permettent d’éviter les échanges thermiques entre les matériaux. Grâce au rayonnement, elles protègent les murs de la chaleur et du froid. Performants aussi bien au niveau thermique que phonique, les isolants minces sont toutefois plus efficaces pour le confort d’été que pour le confort d’hiver.  

Appréciés pour leur faible épaisseur, les isolants minces sont bien adaptés aux travaux de rénovation. Ils sont simples à installer et à entretenir et sont résistants. De plus, en agissant comme un pare-vapeur, ils protègent les murs de l’humidité et de la condensation, évitant ainsi l’apparition de moisissures. Ils conviennent donc bien à l’isolation de murs humides comme ceux de la salle de bain. En revanche, les isolants minces seuls ne sont pas assez efficaces pour répondre aux exigences de la réglementation en matière d’isolation thermique. On les utilise donc plutôt comme des compléments d’isolation.  

Matériaux d’isolation : qu’est-ce qui détermine l’efficacité d’un isolant mince ?  

Trois facteurs déterminent l’efficacité d’un produit mince réfléchissant : 

  • Le type de matériau utilisé pour la composition des couches. Il peut être de différentes natures : polyéthylène à bulles, mousse souple, fibres de bois, feutre d’origine animale, végétale ou de synthèse. 
     
  • Le nombre de couches intermédiaires mises en œuvre. Les films minces sont des matériaux « sandwich » composés de plusieurs couches d’isolants. Les couches sont assemblées par couture, soudure ou collage entre deux feuilles d’aluminium. Le nombre de couches va influer sur la performance thermique de l’isolant. 
     
  • La qualité et la configuration de la pose de l’isolant. 

Quel est l’isolant mince le plus performant ? 

L’efficacité des isolants minces peut varier selon plusieurs facteurs tels que le nombre de couches d’aluminium, le type de matériau isolant utilisé et l’espacement entre les couches. Cependant, pour déterminer l’isolant mince le plus performant, il est essentiel de prendre en compte vos besoins spécifiques, votre budget ainsi que les caractéristiques de l’espace à isoler. 

Quel est le matériau le plus isolant à épaisseur égale ? 

L’un des matériaux les plus isolants est la laine de verre. On en trouve avec un λ de 0,03, contre une moyenne, tous isolants courants confondus, de 0,04. Soit 14 cm d’épaisseur au lieu de 18 pour une même résistance thermique. Mais la solution la plus efficace, ce sont les panneaux isolants sous vide. Avec 3 cm d’épaisseur, ils sont aussi efficaces que 18 cm d’isolant courant. Trop chers pour être employés partout, ils sont précieux quand chaque mètre carré perdu est un souci.

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