A l’inverse des isolants traditionnels ou classiques et des isolants synthétiques, un isolant naturel est un éco matériau directement issu de la nature, qui possède des propriétés limitant la transmission de la chaleur et/ou du son. Il peut être d’origine végétale (bois, lin, chanvre), animale (laine de mouton) ou minérale (roche volcanique).
Les isolants naturels sont également appelés matériaux biosourcés (issus du vivant) ou géosourcés (origine minérale).
Isolant classique ou naturel, il est important de suivre les règles de base pour leur mise en oeuvre.
La différence entre un isolant écologique et un isolant naturel repose sur des critères environnementaux et de composition :
Les isolants naturels sont effectivement considérés comme des options respectueuses de l’environnement. Mais le terme « écologique » ne se limite pas à l’origine du matériau. Comme vu plus haut, il englobe également le processus de transformation et le transport du produit.
Pour résister au feu, à l’humidité ou aux rongeurs, certains matériaux subissent des traitements chimiques qui altèrent leur bilan environnemental. D’autres, peu présents sur le territoire français, sont importés.
Les isolants naturels biosourcés présentent des avantages allant au-delà de leurs performances thermiques. On leur reconnait également les avantages suivants :
Les isolants naturels sont généralement aussi performants que les isolants classiques, voire plus dans certains domaines, mais leur épaisseur requise peut parfois être plus importante pour atteindre des performances équivalentes. La comparaison entre ces deux types d’isolants dépend de plusieurs critères tels que la conductivité thermique, la résistance à l’humidité, la durabilité, et l’impact écologique.
Les isolants classiques, comme la laine de verre ou le polystyrène expansé, ont une conductivité thermique plus faible que de nombreux isolants naturels. Cela signifie qu’ils peuvent offrir une performance thermique similaire avec des épaisseurs plus faibles. Par exemple, pour obtenir une isolation thermique équivalente, un isolant naturel comme la paille ou la fibre de bois pourrait nécessiter une épaisseur plus importante. Cependant, des isolants naturels comme le liège expansé ou la laine de mouton se rapprochent souvent des performances des isolants classiques et nécessitent des épaisseurs similaires ou légèrement plus grandes pour une performance équivalente.
Face aux défis environnementaux et à la recherche d’un habitat plus sain, les isolants naturels s’imposent comme une alternative écologique et performante. Issus de ressources renouvelables, ils offrent d’excellentes propriétés isolantes tout en limitant l’impact sur la planète. Mais chaque matériau présente ses propres atouts et contraintes. Il existe un large choix d’isolants naturels.
La laine et la fibre de bois offrent une isolation thermique et phonique de qualité. Elles assurent un bon déphasage thermique, ce qui les rend particulièrement efficaces contre les fortes chaleurs estivales. De plus, elles régulent naturellement l’humidité et sont recyclables. Cependant, elles restent sensibles à l’humidité et nécessitent parfois un traitement contre les nuisibles. Leur poids plus élevé et leur coût peuvent aussi être des freins.
Imputrescible, résistant aux nuisibles et à l’humidité, le liège est un excellent isolant thermique et acoustique. Il présente également une grande longévité et ne nécessite que peu de traitement. Son principal inconvénient reste son prix élevé, d’autant plus si l’on opte pour des panneaux collés avec des résines synthétiques.
Le chanvre est apprécié pour sa résistance naturelle aux moisissures et aux rongeurs. Il assure une bonne isolation thermique et un excellent confort en été. Son faible impact environnemental en fait un choix écologique intéressant. Toutefois, il peut être sensible à l’humidité si la ventilation du bâti est insuffisante et son coût reste parfois plus élevé que d’autres alternatives.
Capable d’absorber et de restituer l’humidité sans altérer ses performances, la laine de mouton est un isolant naturel aux grandes qualités phoniques et thermiques. Elle est également ignifuge par nature. Néanmoins, elle peut contenir des traitements chimiques contre les mites et son coût est généralement plus élevé que d’autres isolants naturels.
Fabriquée à partir de papier recyclé, l’ouate de cellulose offre de très bonnes performances thermiques et phoniques. Elle est économique et affiche un bon bilan écologique. Toutefois, certains traitements, notamment aux sels de bore, peuvent soulever des interrogations environnementales. De plus, elle est sensible à l’humidité et nécessite une mise en œuvre soignée.
Matériau ancestral, la paille de blé est un isolant très performant à la fois thermique et économique. Sa faible empreinte écologique et son coût réduit en font une option intéressante pour les constructions écologiques. Cependant, elle requiert une mise en œuvre rigoureuse pour éviter les problèmes liés à l’humidité et au feu.
Issu du recyclage textile, le coton offre une isolation thermique et acoustique intéressante. Sa fabrication permet de réutiliser des matériaux en fin de vie, ce qui limite l’impact environnemental. Toutefois, il peut contenir des traitements antifongiques et ignifuges, et sa performance varie selon la qualité du produit.
Le choix de l’isolant dépend de plusieurs critères : budget, performances thermiques et phoniques recherchées, résistance à l’humidité et impact environnemental.
Lorsqu’il s’agit d’isolation écologique à moindre coût, la paille représente l’une des solutions les plus avantageuses. Issue des résidus agricoles, elle est abondante, peu transformée et affiche un excellent rapport qualité-prix.
Avec un prix moyen de 2 à 5 € par botte, soit environ 3 à 10 €/m² selon l’épaisseur, la paille est de loin l’isolant biosourcé le plus économique du marché. À titre de comparaison, d’autres isolants naturels comme la laine de bois ou le liège coûtent souvent entre 15 et 50 €/m².
Au-delà de son faible coût, la paille offre une très bonne isolation thermique, particulièrement efficace contre les fortes chaleurs estivales. Utilisée dans des constructions en bottes de paille, elle garantit un confort optimal tout en réduisant les besoins en chauffage et en climatisation.
Malgré ses nombreux atouts, la paille requiert une mise en œuvre soignée pour éviter certains désagréments :
Si la paille est l’isolant naturel le plus abordable, elle n’en demeure pas moins un choix écologique et performant, idéal pour les constructions durables. Pour ceux qui recherchent une alternative économique plus facile à mettre en œuvre, l’ouate de cellulose en vrac représente une solution intéressante, offrant également un bon compromis entre prix et performances.
Parmi les isolants végétaux, deux d’entre eux se distinguent pour leurs performances contre la chaleur et le froid, que ce soit dans le neuf ou dans le cadre d’une rénovation.
Les produits à base de fibres de bois sont les plus denses des matériaux naturels. Ils sont aussi performants contre la chaleur en été que contre le froid en hiver. La laine de bois se présente à l’état rigide ou semi-rigide. Elle est donc adaptée à l’isolation des combles aménagés et des combles perdus.
Fabriquée à partir de papier recyclé, la ouate de cellulose présente une faible conductivité thermique et un fort potentiel de déphasage. Elle se commercialise en vrac ou en panneaux. Son excellent rapport performance/prix en fait une solution technique particulièrement intéressante pour isoler des combles perdus.
D’autres isolants comme le liège, le chanvre ou la laine de mouton sont envisageables dans les combles. En revanche, ils sont moins disponibles sur le marché et plus onéreux.
Lorsqu’il s’agit d’allier performance thermique et faible épaisseur, le liège expansé se distingue comme l’un des meilleurs isolants naturels. À la fois efficace, durable et écologique, il offre une alternative idéale pour ceux qui souhaitent optimiser l’espace tout en bénéficiant d’une isolation de qualité.
Grâce à sa conductivité thermique faible (λ ≈ 0,038 W/m.K), le liège expansé permet d’isoler efficacement un logement sans nécessiter de grandes épaisseurs. Sa densité élevée (120 à 140 kg/m³) lui confère également de très bonnes propriétés acoustiques, en plus d’une résistance naturelle à l’humidité et aux nuisibles.
Comparé aux autres isolants naturels, le liège permet de réduire l’épaisseur nécessaire pour atteindre un même niveau d’isolation. Par exemple :
Ainsi, il est particulièrement adapté aux rénovations où chaque centimètre compte, notamment pour les murs intérieurs et les combles.
Issu de l’écorce du chêne-liège, cet isolant biosourcé est 100 % naturel, recyclable et imputrescible. Il ne nécessite aucun traitement chimique et possède une longévité exceptionnelle, garantissant une isolation performante sur plusieurs décennies.
Si le liège expansé affiche un coût plus élevé que d’autres isolants naturels (entre 15 et 50 €/m² selon l’épaisseur), son efficacité et sa durabilité en font un investissement rentable sur le long terme.
C’est la laine de mouton qui se distingue comme le meilleur régulateur d’humidité. Grâce à sa capacité hygroscopique exceptionnelle, cette matière naturelle peut absorber jusqu’à 30 % de son poids en eau sans que ses performances isolantes ne soient altérées. Cette propriété unique lui permet de capter l’excès d’humidité ambiante et de le restituer progressivement, évitant ainsi la formation de condensation et contribuant à un environnement intérieur plus sain.
En plus de cette régulation efficace, la laine de mouton préserve le confort thermique de l’habitat. Contrairement à d’autres matériaux qui se dégradent sous l’effet de l’humidité, elle conserve ses qualités isolantes et améliore la sensation de bien-être, même dans des conditions climatiques humides. Ce matériau naturel est ainsi un allié précieux pour garantir une atmosphère équilibrée et agréable, tout en assurant une isolation performante et durable.
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