À chaque comble son plancher. Dans des combles perdus, on peut envisager un plafond suspendu ou un renforcement de l’existant. Dans des combles aménageables, il convient de créer un vrai plancher bien solide. Explications.
Dans des combles perdus, vous avez deux solutions : créer un plafond suspendu pour ne pas voir les solives depuis votre espace de vie ou renforcer et préserver le plancher existant.
Le plancher des combles perdus peut prendre deux formes : plancher léger ou plafond suspendu.
Pour créer un plancher léger dans des combles perdus, la première étape est d’évaluer la solidité des solives. Il est essentiel de s’assurer qu’elles sont suffisamment robustes pour supporter le poids du plancher et de tout ce qui sera éventuellement stocké. Si les solives sont trop espacées ou trop fines, il peut être nécessaire de les renforcer avec des lambourdes. Ensuite, il faut choisir un matériau léger et adapté, comme des panneaux d’OSB, de contreplaqué ou du bois aggloméré, qui sont à la fois solides et peu lourds.
Avant la pose des panneaux, il est conseillé de vérifier l’isolation des combles. Si elle est insuffisante, on peut installer de l’isolant en rouleaux ou en vrac entre les solives pour améliorer l’efficacité thermique. Une fois l’isolant en place, les panneaux sont découpés à la bonne dimension et posés directement sur les solives ou les lambourdes, en veillant à laisser de petits espaces pour les dilatations éventuelles du bois. Il est aussi possible de créer un plancher flottant en utilisant des plots réglables, ce qui permet d’éviter d’écraser l’isolant tout en garantissant une bonne ventilation sous le plancher.
Si vous n’avez pas besoin de marcher dans vos combles perdus, vous pouvez dissimuler votre charpente avec un plafond suspendu dans la pièce du niveau inférieur. On commence par installer une ossature métallique sous les solives du toit. Les suspentes métalliques sont fixées aux solives, et leur longueur peut être ajustée pour définir la hauteur du plafond. L’ossature métallique, composée de rails et de montants, supportera ensuite les plaques de plâtre ou d’autres matériaux légers. Une fois les suspentes en place, on pose les rails horizontaux auxquels seront vissées les plaques de plâtre.
Il est important de laisser un espace suffisant entre le plancher des combles et le plafond suspendu pour permettre l’installation d’une isolation supplémentaire, améliorant ainsi les performances thermiques et acoustiques de la maison. Après la pose des plaques de plâtre, les joints sont enduits et poncés pour un résultat lisse et uniforme. Enfin, des finitions comme la peinture ou l’application d’un revêtement sont réalisées pour obtenir un plafond propre et esthétique. N’oubliez pas d’intégrer une trappe ou un accès au plafond si des conduits ou des équipements doivent être entretenus dans les combles.
Pour isoler des combles perdus, la première étape consiste à choisir le type d’isolant, généralement de la laine de verre, de roche ou de la ouate de cellulose, en fonction des performances thermiques et du budget. Ensuite, assurez-vous que le plancher est propre et exempt de poussière ou de débris pour faciliter la pose de l’isolant. Pour une isolation classique, on peut dérouler des panneaux ou rouleaux d’isolant sur toute la surface du plancher des combles, en veillant à éviter les ponts thermiques.
Si l’accès est difficile ou irrégulier, la technique d’isolation par soufflage est souvent utilisée : elle consiste à projeter de l’isolant en flocons pour une répartition uniforme, même dans les zones inaccessibles. Par ailleurs, il est essentiel d’installer un pare-vapeur entre l’isolant et l’intérieur de la maison pour éviter l’humidité et garantir la longévité de l’isolation. Enfin, on doit vérifier l’étanchéité à l’air en scellant correctement les éventuelles fuites autour des trappes d’accès ou des conduits pour optimiser l’efficacité énergétique.
Si l’isolation des combles perdus n’a pas été effectuée au moment de la pose du plafond suspendu et que le plancher des combles perdus est nu, il est tout à fait possible de l’isoler dans un deuxième temps.
Même lorsqu’ils ne sont pas habitables, les combles perdus peuvent vous offrir un espace de stockage non négligeable. Pour cela, vous devrez renforcer le plancher. Cette méthode est à privilégier si vous souhaitez conserver toute la hauteur sous plafond dans la pièce située sous les combles alors que ces dernières ne sont pas aménageables. Elle est aussi à privilégier si vous souhaitez laisser les solives apparentes. Voici les trois choses importantes à réaliser si vous envisagez de renforcer le plancher existant :
Outre l’entrée de lumière naturelle grâce à des fenêtres de toit VELUX, une attention particulière doit être portée au plancher lorsqu’on aménage des combles habitables. En effet, quand on crée une nouvelle pièce, celle-ci doit être dotée d’un plancher porteur. Celui-ci devra pouvoir supporter au moins 150 kg/m². Les solutions légères telles que le bois et l’acier sont recommandées pour leur rapidité d’installation. On commence par mettre en place un réseau de poutres et de solives, que l’on fixe au mur à une dizaine de centimètres de profondeur. Puis, on installe le plancher proprement dit sur l’ossature ainsi fabriquée.
Le plancher OSB est un sol durable qui vieillit bien et qui est très peu attaqué par les insectes xylophages. En outre, c’est un excellent isolant phonique et thermique. C’est l’option la plus économique. Mais il faut prévoir de poser ensuite un revêtement de sol par-dessus (linoléum, moquette, parquet flottant…).
Si vous optez pour un plancher en OSB, il est rare de le laisser tel quel. D’un point de vue esthétique, il est préférable de le recouvrir d’un revêtement de sol. Les matériaux lourds comme la pierre ou le carrelage épais sont généralement inadaptés dans les combles. En revanche, les revêtements de sol souples comme le vinyle, la moquette ou le jonc de mer, plus légers, sont parfaits pour les combles aménagés. Ils permettent, de surcroît, d’améliorer l’isolation acoustique de la pièce. Si les combles ne sont pas très faciles d’accès, pensez aux formats en dalles. Elles seront plus faciles à monter à l’étage et vous permettront d’avoir moins de déchets en fin de chantier.
Le plancher en bois massif demande un savoir-faire précis (découpe, pose…). Il se fixe directement sur les lambourdes. En revanche, une fois posé, il est prêt à être utilisé et ne requiert pas de finition supplémentaire. De plus, un parquet en bois massif est solide et chaleureux. Même s’il est coûteux, il apporte une âme à l’intérieur des combles. Avec ses grandes lames mises en lumière par une fenêtre de toit ou une verrière 3 en 1 VELUX, le plancher en bois massif viendra agrandir (allonger ou élargir selon le sens de la pose) les combles.
Pour isoler des combles aménagés ou aménageables, la laine de verre ou de roche est souvent utilisée pour ses bonnes performances thermiques et acoustiques. Il est recommandé de poser une première couche d’isolant entre les chevrons du toit, puis une seconde couche croisée sous les chevrons pour améliorer l’efficacité. Un pare-vapeur doit être installé sous l’isolant pour empêcher l’humidité de pénétrer dans la structure, évitant ainsi les moisissures et les dégradations.
D’autres matériaux comme la ouate de cellulose ou le polyuréthane peuvent être utilisés selon les besoins spécifiques en termes d’isolation thermique et écologique. Il est aussi important de laisser une lame d’air entre l’isolant et la couverture du toit pour assurer une bonne ventilation. Enfin, l’isolation doit être correctement ajustée autour des fenêtres de toit pour éviter les ponts thermiques.
À moins d’être menuisier ou charpentier de métier, il est totalement déconseillé de réaliser le plancher de ses combles soi-même, surtout s’il s’agit de combles aménagés ou aménageables. Créer un plancher requiert des compétences techniques particulières et ne laisse pas de place à l’à-peu-près. Faire appel à un professionnel vous garantira – en principe – un travail bien fait et vous disposerez de surcroît d’une garantie décennale en cas de problème.