C’est exactement ce que propose la surélévation de maison ! En rehaussant la partie supérieure de votre habitat, vous formez un nouvel étage, optimisez votre surface habitable, et augmentez par la même occasion la valeur immobilière de votre propriété.
Vous êtes propriétaire et vous vous demandez par où commencer ? Entre les règles imposées par le PLU, la peur de mal chiffrer les travaux, les démarches administratives pas toujours évidentes ou les doutes sur la solidité de votre maison, les questions sont en effet nombreuses ! Ce guide décortique chaque étape pour vous aider à y voir plus clair et aborder votre surélévation en toute confiance.
Surélever une maison consiste à ajouter un étage ou un demi-étage pour augmenter la surface habitable. L’opération peut être totale (sur l’ensemble de la toiture) ou partielle (par exemple uniquement au-dessus du salon ou du garage).
Selon la configuration initiale, il est parfois possible de conserver la toiture d’origine, en la déposant puis en la reposant après travaux.
En plus d’augmenter la superficie exploitable de votre construction, la surélévation est aussi l’occasion d’améliorer son isolation, la luminosité, voire l’esthétique de vos façades.
Elle consiste à rehausser les murs porteurs de la maison sur toute sa périphérie pour y ajouter un étage. La surélévation classique ajoute du poids à la structure existante. Elle demande donc une expertise pour s’assurer de ses capacités portantes (murs existants et fondations).
Si tous les feux sont au vert, c’est une solution pérenne et parfaite pour créer de beaux volumes !
Quand la privilégier ?
Cette technique est souvent choisie pour une surélévation totale : la superficie créée et le rez-de-chaussée ont la même forme et la même emprise. Mais elle peut aussi être partielle. La condition ? Superposer le niveau supérieur à des éléments porteurs suffisamment solides.
Le bois est un matériau de plus en plus répandu en surélévation. Plus légère, l’ossature en bois limite les charges appliquées sur la structure existante. Elle est aussi plus rapide à installer : un avantage de taille si vous vivez dans votre maison pendant les travaux !
Quand la privilégier ?
Elle est particulièrement recommandée lorsque les fondations ne permettent pas une charge supplémentaire trop importante ou si la construction d’origine est ancienne (avec une portance des murs incertaine). Cette technique s’adapte aussi très bien aux surélévations partielles et offre d’excellentes performances en termes d’isolation thermique.
Parfois, l’inclinaison de la charpente existante ne permet pas d’aménager confortablement les combles en l’état.
En modifiant la pente du toit, il est alors possible de retrouver les « quelques » centimètres manquants de hauteur sous plafond pour créer un nouveau volume habitable (sans aller jusqu’à créer un étage complet).
Quand envisager le changement de pente ?
C’est un bon compromis pour optimiser une maison à toiture faiblement inclinée : elle permet de gagner en volume habitable sans impacter la structure existante. Vous évitez des travaux de gros œuvre, limitez la durée du chantier, ajoutez peu de poids sur la charpente et profitez de volumes atypiques pleins de charme !
Vous envisagez un agrandissement de maison ? Alors une question se pose : faut-il opter pour une extension ou une surélévation ?
Si vous disposez d’un terrain spacieux, l’extension de maison est une possibilité confortable. C’est aussi la meilleure solution si vous tenez à conserver une habitation de plain-pied, pour des raisons de mobilité ou de confort au quotidien.
L’énorme avantage de la surélévation ? Elle n’implique aucune modification de l’emprise au sol. Si vous habitez en ville ou sur un terrain exigu, chaque mètre carré est précieux. Dans ces conditions, un projet de surélévation est souvent la seule façon d’agrandir sa maison sans déménager.
Et côté coût, quelle est l’option la moins chère ?
On pourrait penser que la surélévation est plus coûteuse, car ce type de travaux (qui touche la toiture) est généralement perçu comme très complexe. Mais ce n’est pas forcément le cas !
On s’en doute moins, mais une extension implique :
Quel que soit votre choix, faites toujours réaliser plusieurs devis par des professionnels qualifiés. Vous pourrez comparer les solutions techniques, affiner votre budget et, pourquoi pas, avoir de nouvelles idées pour votre projet d’agrandissement.
Un rehaussement de maison, c’est une rénovation ambitieuse qui exige une vraie expertise technique et quelques vérifications de base. Est-il possible de surélever n’importe quelle maison ? Comment savoir si la vôtre est compatible avec un tel projet ? On vous répond.
Le premier point à éclaircir, c’est si votre maison est capable (en l’état) de supporter un étage supplémentaire. Si la réponse est non, pas d’inquiétude, il existe des solutions pour consolider les murs porteurs ou le plancher existant.
L’objectif ici, c’est de préparer sereinement le chantier, pour éviter toute mauvaise surprise une fois les travaux lancés (ou terminés).
Chaque commune encadre les projets de construction ou d’agrandissement via un règlement de référence : le PLU (plan local d’urbanisme). Il détermine les règles qui s’appliquent à votre terrain en fonction de la zone dans laquelle il se trouve.
Vous y trouverez tout ce que vous avez (ou non) le droit de faire. Voici quelques exemples de ce que le PLU peut imposer :
Dans certains secteurs (espaces sauvegardés, proximité de monuments historiques), ces contraintes peuvent être nettement renforcées. Même chose si vous habitez dans un lotissement. Le règlement peut se révéler plus contraignant que le PLU de la commune !
Concevoir un projet qui respecte le PLU, c’est un bon début. Mais ce n’est pas pour autant la garantie d’obtenir l’accord de la mairie.
Pour une autorisation officielle, il faut obligatoirement informer la commune de votre projet via un permis de construire ou une déclaration préalable de travaux.
Quelle démarche administrative vous concerne ?
Le type d’autorisation à déposer dépend de la surface de plancher créée, et de la zone du PLU dans laquelle vous vous trouvez.
Une surélévation modifie la surface habitable de votre logement, mais aussi sa valeur locative cadastrale, base de calcul de votre taxe foncière. Plus votre logement est grand, plus son potentiel locatif estimé augmente, et plus la fiscalité associée peut évoluer.
Autre étape souvent oubliée : informer votre compagnie d’assurance habitation de votre nouvel aménagement. Un étage supplémentaire modifie le nombre de pièces et la surface totale du bien, or ce sont des critères qui influencent directement votre contrat et vos cotisations.
Pensez à cette formalité pour que votre couverture reste adaptée à votre tout nouveau logement.
Comme pour tout projet de construction, le prix d’une surélévation de maison dépend de nombreux facteurs :
Face à toutes ces variables, il est assez complexe d’indiquer un tarif « universel » applicable à toutes les configurations. Mais pour évaluer un budget cohérent, voici quelques fourchettes de prix (main-d’œuvre comprise) :
Grâce à une bonne préparation, vous pouvez agir sur le budget global de votre surélévation. Et pour éviter les dépenses inutiles, pas besoin d’être expert en bâtiment ! Voici quelques bonnes pratiques à connaître pour faire des économies :
En moyenne, comptez entre 3 à 6 mois de travaux selon la complexité du projet, la surface créée, le type de structure choisi et les éventuels imprévus (intempéries, accès difficile).
Une surélévation en ossature bois est plus rapide à mettre en œuvre. Les éléments peuvent être préfabriqués en atelier et livrés « prêts à assembler ». Un véritable atout pour limiter la gêne pendant les travaux.
Dans certains cas, oui ! Si votre toiture est en bon état et compatible avec le futur aménagement, elle peut être déposée, stockée, puis reposée après la surélévation.
Grâce à cette solution, vous faites de réelles économies et préservez l’esthétique d’origine de la maison (un point souvent apprécié par les communes lors de la demande d’autorisation).
En revanche, si la structure doit être modifiée, si vous changez de pente ou si vous optez pour une surélévation partielle, une nouvelle toiture sera probablement nécessaire.
Si les travaux portent uniquement sur la toiture et le haut de la structure, et que l’accès peut se faire par l’extérieur, il est parfois possible de rester sur place.
Mais dans la plupart des cas, il faut envisager un relogement temporaire pendant au moins quelques semaines. Bruit, poussière, coupures d’eau ou d’électricité, sécurité : un plan B est parfois préférable, particulièrement si vous avez des enfants en bas âge.
Qu’elle soit totale ou partielle, une surélévation de toiture exige des compétences multiples et pointues. Intervenir à la fois sur la structure et la toiture n’est jamais anodin. Mais à qui faire appel sans avoir à gérer ensuite une dizaine d’interlocuteurs différents ?
Et un étage supplémentaire sans lumière naturelle ? C’est impensable ! Pour éviter l’effet « grenier », misez sur l’installation de fenêtres de toit. Mais attention, pas n’importe lesquelles !
Bien choisies, les fenêtres de toit ajoutent un véritable charme architectural et une signature esthétique à votre nouvel étage. Et ce qui aurait pu être un « simple » niveau supplémentaire devient un lieu lumineux, plein de caractère.
Les fenêtres de toit n’apportent pas seulement de la clarté. La lumière zénithale (venant du haut) qui entre dans vos pièces dure aussi plus longtemps dans la journée.
Vous souhaitez vous lancer ? Parce que chaque habitation est unique, pensez au service de conception VELUX : un expert vous aide gratuitement à imaginer l’aménagement idéal de votre nouvel espace, avec des propositions de fenêtres de toit adaptées, des visuels 3D réalistes et une estimation budgétaire.
Tout dépend de votre zone d’habitation et de la surface créée. En règle générale, une déclaration préalable suffit jusqu’à 40 m² en zone urbaine. Au-delà, il faut déposer un permis de construire.
Oui, à condition que la structure existante (fondations, murs porteurs, plancher) soit compatible avec la création d’un étage supplémentaire. Une étude de faisabilité par un professionnel est indispensable.
Comptez en moyenne 3 à 6 mois, selon le type de structure, la surface créée et la météo ! Une surélévation en ossature bois est souvent la solution la plus rapide.
Pas systématiquement. Votre professionnel vous conseillera en fonction de l’ampleur du chantier et de l’organisation du gros œuvre. Dans la plupart des cas, un relogement temporaire de quelques semaines est préférable.
En moyenne, comptez entre 1 500 € et 3 000 € TTC/m². Une surélévation en ossature bois est souvent plus économique que la maçonnerie traditionnelle. Pour affiner votre budget, il est préférable de comparer plusieurs devis.